La Bourse de New York a clôturé en hausse mercredi, soutenue par la publication des chiffres de l’inflation américaine et les perspectives de la Réserve fédérale américaine (Fed) concernant une baisse des taux d’intérêt cette année.

L’indice Dow Jones a légèrement reculé de 0,1%, soit 35,21 points, pour atteindre 38.712,21 points. En revanche, le S&P 500, plus large, a gagné 45,71 points, soit 0,9%, pour s’établir à 5.421,03 points. Le Nasdaq Composite a progressé de 264,89 points, soit 1,5%, pour clôturer à 17.608,436 points.

Comme prévu, la Fed a maintenu son objectif de taux des « fed funds » entre 5,25% et 5,50% pour la septième fois consécutive. Cependant, elle a ajusté ses prévisions en ne prévoyant plus qu’une seule baisse des taux cette année, contre trois prévues initialement en mars. Cela reflète une approche plus prudente face à une inflation qui ralentit plus lentement que prévu vers l’objectif de 2%.

Les marchés ont également réagi positivement aux chiffres de l’inflation, qui ont montré une stagnation inattendue des prix à la consommation en mai après une augmentation de 0,3% en avril. Sur une base annuelle, l’inflation a progressé de 3,3%, légèrement en dessous du consensus de 3,4%. L’indice de base (core CPI), qui exclut les éléments volatils, a également montré un ralentissement, augmentant seulement de 0,2% en mai après une hausse de 0,3% en avril.

Parmi les valeurs notables, Apple a poursuivi sa progression et a brièvement retrouvé son statut de plus grande capitalisation mondiale.

Ce mercredi, l’attention se tourne vers les États-Unis pour la publication des chiffres d’inflation de mai à 14h30, suivie de près par les annonces de la Réserve fédérale américaine (Fed) concernant le nombre de baisses de taux prévues cette année.

Les investisseurs du monde entier attendent avec impatience de voir si la Fed maintiendra ses projections actuelles pour 75 points de base de réduction des taux, soit l’équivalent de trois baisses d’un quart de point. Toutefois, après des chiffres d’inflation décevants et un marché de l’emploi robuste en mai, il semble peu probable que la Fed reste sur cette position. La nouvelle prévision, ainsi que la décision sur les taux et les nouvelles projections de croissance et d’inflation, seront dévoilées à 20 heures.

Le taux des fonds fédéraux devrait rester entre 5,25% et 5,50%. Après un durcissement rapide de la politique monétaire entre mars 2022 et juillet 2023, les responsables de la Fed sont majoritairement d’accord pour maintenir le statu quo afin d’évaluer l’évolution de l’embauche, des dépenses de consommation et de l’inflation.

Selon l’outil FedWatch de CME, une seule réduction pourrait avoir lieu en novembre 2024. Les économistes de Bloomberg anticipent que le nouveau dot plot de la Fed intégrera deux assouplissements. La répartition des estimations futures pourrait être influencée par le rapport de mai sur l’inflation, attendu avec un ralentissement à 0,1% en rythme mensuel et une stabilisation à 3,4% sur un an.

Avant ces annonces, l’Allemagne publiera ses chiffres définitifs de l’inflation de mai, attendue à 2,8% sur un an.

En microéconomie, Broadcom dévoilera ses résultats du deuxième trimestre, avec une prévision de croissance des ventes de semi-conducteurs de 6,1% et une hausse spectaculaire de 148% pour les logiciels d’infrastructure, principalement grâce au rachat de VMWare.

Ce mardi marque le début de la réunion du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), dont les conclusions seront annoncées mercredi soir. Peu de suspense quant à la décision attendue : la Fed devrait maintenir ses taux directeurs inchangés, dans une fourchette de 5,25% à 5,5%, en raison de la solidité des chiffres de l’emploi et de l’inflation persistante. La conférence de presse de Jerome Powell et le « dot chart » regroupant les anticipations de taux des membres de la Fed, ainsi que les nouvelles prévisions en matière d’inflation et d’emploi, compléteront cette annonce.

Chiffres de l’emploi au Royaume-Uni

En Europe, la principale statistique à suivre sera les chiffres du chômage d’avril au Royaume-Uni. Selon le cabinet Oddo BHF, bien que le chômage soit en légère hausse, il ne devrait pas inquiéter la Banque d’Angleterre (BoE) au point d’accélérer une baisse des taux.

Publications d’entreprises et assemblées générales

Côté entreprises, Groupe Partouche et Oracle publieront respectivement leurs chiffres d’affaires du premier semestre et résultats du quatrième trimestre. De plus, les assemblées générales de Casino et de Rubis se tiendront également.

Ce lundi ne sera pas marqué par une avalanche de statistiques économiques. La Bourse chinoise, fermée en raison d’un jour férié, ne contribuera pas non plus à l’animation des marchés. Les investisseurs devront attendre mercredi pour prendre connaissance des nouveaux chiffres de l’inflation aux États-Unis ainsi que de la décision monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed). Par ailleurs, Apple tiendra sa conférence annuelle Worldwide Developers Conference (WWDC) tout au long de la semaine.

Peu d’animation ce lundi

La semaine dernière a été particulièrement riche en événements, entre le rapport sur l’emploi américain, les indices PMI et les baisses de taux en zone euro et au Canada. Ce lundi, en revanche, s’annonce calme. La fermeture de la Bourse chinoise pour un jour férié et l’absence de statistiques économiques majeures limitent les éléments de mouvement. En zone euro, seule la publication de l’indice Sentix de la confiance des investisseurs en juin, prévue à 10h30, pourrait susciter un peu d’intérêt.

Focus sur la conférence d’Apple

Sur le front américain, l’attention se tournera vers la WWDC, l’événement annuel d’Apple. Cette conférence, qui se tiendra toute la semaine, est l’occasion pour la marque à la pomme de présenter les mises à jour de ses plateformes et de partager ses avancées en matière d’intelligence artificielle.

L’inflation de mai et la décision de la Fed à venir

Le reste de la semaine promet d’être plus dynamique, notamment aux États-Unis. La Réserve fédérale se réunit à partir de mardi et annoncera sa décision de politique monétaire mercredi soir. Les chiffres de l’inflation pour le mois de mai, qui seront publiés plus tôt dans la journée, influenceront probablement cette décision. Les économistes s’attendent à un statu quo concernant les taux d’intérêt.

Les opérateurs auront les yeux rivés sur les États-Unis à 14h30 pour la publication des chiffres de l’emploi de mai. À suivre également, en matinée, les données définitives de la croissance du PIB dans la zone euro au premier trimestre.

Un rapport sur l’emploi très attendu

Ce vendredi, le rapport sur l’emploi américain va clore une semaine déjà marquée par les baisses de taux de la Banque du Canada et de la Banque centrale européenne. À 14h30, de nombreux indicateurs seront publiés, avec une attention particulière portée sur les créations d’emplois de mai aux États-Unis. Le consensus Bloomberg prévoit 185.000 nouveaux postes, soit 10.000 de plus qu’en avril. Le taux de chômage devrait rester stable à 3,9% de la population active, son plus haut niveau depuis janvier 2022. Le salaire horaire, un indicateur clé pour la Fed concernant l’évolution de l’inflation, devrait avoir augmenté de 0,3% sur un mois, après une hausse de 0,2% en avril, et de 3,9% sur un an, comme le mois précédent.

Calme relatif en Europe

De ce côté-ci de l’Atlantique, la journée sera plus calme. À 11 heures, les investisseurs prendront connaissance de l’évolution du PIB en zone euro pour le premier trimestre 2024. Les données finales devraient confirmer une croissance de 0,3% en glissement trimestriel et de 0,4% en annuel.